bannière article sur Yuka

L’application mobile pour IOS et Android Yuka a été créée à l’initiative de la société Yuca SAS. Elle permet de scanner des produits alimentaires et cosmétiques afin d’obtenir des informations détaillées sur l’impact du produit sur la santé. Ses objectifs sont donc d’aider le consommateur à choisir les produits jugés meilleurs pour la santé mais également, indirectement, à inciter les industriels à améliorer la composition de leurs produits.

Aujourd’hui depuis Octobre, 6,5 millions d’utilisateurs utilisent 15,5 millions de fois l’application chaque mois. 

Comment ça marche ?

L’application est très simple d’utilisation. Il suffit de scanner le code-barres du produit avec son téléphone afin d’accéder instantanément à la fiche produit avec les détails de la composition. Yuka retourne alors au consommateur une note sous forme de score : excellent = entre 75 et 100, bon = entre 50 et 74, médiocre = entre 25 et 49 et enfin mauvais = <25. Dans le but de rendre les choses plus lisibles, l’application attribue également un code couleur qui va du vert au rouge. Lorsque le produit se trouve être dans l’orange ou le rouge, il est possible de se rabattre sur des produits similaires recommandés par Yuka et qui sont de meilleure composition.

Article Yuka

Mais alors quels sont les critères de notation ? 

Pour les produits alimentaires, on retrouve 3 critères selon la règle des 60 x 30 x 10

Il y a d’abord la qualité nutritionnelle du produit (énergie, graisses saturées, sucres, sel, fruits et légumes, fibres et protéines) qui est évaluée grâce au Nutri-score. Cette partie représente 60% de la notation.

Le deuxième critère prend en compte la présence ou non d’additifs dits « à risques » selon les sources de Que Choisir, l’ANSES, CIRC etc. Cette partie représente 30% de la notation.

Finalement, l’application donne une importance au label bio qui représente 10% de la note finale

Mais ce ne sont pas les seuls critères… Le niveau de risques est également pris en compte en fonction des effets sur la santé des perturbateurs endocriniens (molécule qui mime l’action d’une hormone ce qui perturbe le fonctionnement normal de l’organisme), cancérigènes, allergènes etc

Si un ingrédient est sujet à controverse, le produit se voit automatiquement attribuer un malus. 

L’application est également dotée de fonctionnalités supplémentaires mais qui sont payantes, comme pouvoir scanner le produit sans internet, trouver un produit dans la barre de recherche sans devoir le scanner, un historique illimité (30 jours pour la version gratuite) ou encore l’ajout d’alertes personnelles. 

Les points positifs de l’application

Le premier est sûrement la simplicité de l’application. Il est possible de connaître la composition d’un produit en quelques secondes. Le côté ludique du code couleur permet également à tous, petits et grands, de comprendre la notation. Les propositions d’alternatives sont également un atout qui permet de ne pas perdre de temps pendant que l’on fait ses courses et qui est également facilité par l’historique. 

Vous pouvez également retrouver le blog Yuka qui propose des recettes saines et variées à base des produits les mieux notés de l’application. Il est également possible de lire des articles abordant différents sujets comme les fruits et légumes de saison, les emballages alimentaires etc. 

Il est aussi proposé un programme de nutrition de 10 semaines qui regroupe des formations en ligne et des étapes à franchir toutes les semaines ainsi que 40 recettes validées par un nutritionniste. Tout cela pour un montant de 59€.

Blog Yuka

Finalement un autre point positif de cette application est sans doute l’éveil des consciences auprès des industriels les moins scrupuleux

Sous constante pression de la notation, ils sont amenés à sans cesse reformuler la composition de leurs produits afin d’augmenter leur score. Certains grands groupes comme Carrefour, Nestlé et l’Oréal sont les premiers à mettre eux-mêmes régulièrement leurs bases de données à jour. Mais, d’après la cofondatrice de l’application Julie Chapon lors d’une interview pour Capital, il n’y a que très peu de risques de falsification par les industriels étant donné la surmédiatisation autour de l’application.

Qu’en est-il des points négatifs ?

Malgré de nombreux points positifs à l’application, certains éléments seraient à peaufiner. 

Bien que l’application fasse la chasse aux additifs qui sont nocifs pour notre santé, il est difficile de connaître concrètement les effets de ceux qui sont encore en phase d’étude. Ce qui peut durer 10 années. 

Par exemple, l’application condamne depuis des années le dioxyde de titane que l’on retrouve fréquemment dans les produits cosmétiques puisqu’il s’agit d’un agent blanchissant. A forte dose, celui-ci peut s’avérer mauvais pour la santé. Cependant, il est utilisé la plupart du temps en nano quantité (l’équivalent d’un atome, d’un grain de poussière) dans les packagings des produits (d’après Laurence Wittner de l’Observatoire des cosmétiques). 

Édit : Le dioxyde de titane est interdit en France depuis le 1er Janvier 2020 pour les produits alimentaires. Les produits cosmétiques comme les dentifrices, qui sont également référencés sur l’application, sont quant à eux exemptés de cette interdiction. (Merci à Jean d’avoir relevé la confusion😉)


Ce qui peut également être reproché à l’application est l’absence de prise en compte des produits ultratransformés.

Qu'en est-il de la fiabilité de l'application Yuka ? 1

Mais qu’est-ce que c’est ? Les produits ultratransformés sont des produits qui contiennent au moins un additif ou un ingrédient purifié, raffiné ou « cosmétique » (qui sert à imiter le goût, la texture, l’apparence etc.). Ils sont à risque dans la mesure où ce sont des produits à calories vides de composés protecteurs (fibres, minéraux, antioxydants et vitamines), c’est-à-dire qu’ils ne préviennent pas des maladies chroniques. Ils sont peu rassasiants et hyperglycémiants (pour approfondir, vous pouvez vous reporter à notre article sur le sucre).

Un français moyen adulte consomme 36% de calories ultratransformées par jour (ce qui est déjà beaucoup selon Anthony FARDET, chercheur en alimentation préventive en interview pour Capital) contre 50% chez les anglo-saxons. Ces produits représentent 40 à 50% de l’offre alimentaire dans les supermarchés. 

Enfin, certains critères ne se basent que sur un échantillonnage de 100g, ce qui ne représente donc pas la proportion normale consommée, non plus que la condamnation des produits comme le beurre ou le chocolat qui sont jugés trop gras et sucrés bien qu’ils soient en réalité des produits majeurs quant à la variation des repas. De plus, il n’est pas pris en compte la qualité du produit. Ainsi, l’application ne fait pas la différence entre une viande « noble » ou « reconstituée » par exemple.

Et les PPA dans tout ça ?

Les PPA sont présents sur l’application pour 9 de nos recettes (hors écrasé de pomme de terre aux deux saumons et grecque de légumes au quinoa, nos nouveautés, qui ne sont pas encore référencées). 

8 de nos recettes sont répertoriées comme excellentes. Notre Gâteau tout choco est en “bon”, mais cela est assumé, que ne ferait-on pas pour le plaisir de manger du chocolat, notre “Madeleine de Proust” aux PPA ? 😋 Cela démontre que nos produits sont sans additifs et sans conservateurs, donc réellement sains et gourmands !

Vous pouvez en avoir confirmation en allant sur notre site et pour chaque recette en cliquant dans l’onglet “informations complémentaires” de chaque produit.

Informations complémentaires des lasagnes végés

Nos recettes atteignent 90/100 parce qu’elles n’ont pas encore le label bio. Bientôt nous serons à 100/100. 

Vous pouvez donc vous faire plaisir avec un PPA en toute tranquillité ! 🤩🥕🥬

4 réflexions sur “ Qu’en est-il de la fiabilité de l’application Yuka ? ”

  1. « Par exemple, l’application condamne depuis des années le dioxyde de titane « … ça tombe bien, cet additif est interdit en France depuis janvier 2020…

    1. Nous vous remercions pour votre commentaire !
      En effet le dioxyne de titane est interdit en France depuis le 1er Janvier 2020 mais est condamné depuis plus longtemps par l’application Yuka (publication d’un article de blog en Décembre 2018).

      De plus, le dioxyne de titane est interdit dans les produits alimentaires mais encore autorisé dans les produits cosmétiques comme le dentifrice.

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