Le système d’étiquetage du Nutri-Score, recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a été introduit en Janvier 2016 dans le cadre de la Loi de Modernisation du Système de Santé français.
Présent sur un nombre croissant de packagings dans les grandes surfaces, savons-nous réellement ce qui se cache derrière ce logo ?
Qu’est-ce que le Nutri-Score ?
Le Nutri-Score est un système d’étiquetage à cinq niveaux (du A au E) pour les produits transformés et les boissons (hors alcool). Il permet de favoriser le choix de produits dits “plus sains” d’un point de vue nutritionnel.
Il est calculé en fonction de la valeur nutritionnelle du produit, pour 100grs ou 100ml, du produit alimentaire grâce à un système de points allant de -15 à +40. Moins le produit a de points, mieux il sera noté.
Le système de lettre est également accompagné d’un système de couleur qui illustre les points :
- Vert foncé = entre -15 et -2
- Vert clair = entre -1 et +3
- Jaune = entre +4 et +11
- Orange = entre +12 et +16
- Rouge = entre +17 et +40
Les éléments pris en compte pour les calculs peuvent être différents en fonction de la catégorie du produit (boissons, fromages, matières grasses, autres aliments), mais certains ne changent pas :
Éléments dits “bons” | Éléments dits “mauvais” |
Teneur en fruits, légumineuses et oléagineux. Teneur en fibre. Teneur en protéines (calcium pour les fromages) | Apport calorique Teneur en sucre Teneur en graisses saturées Teneur en sel |
Cependant, il n’est pas obligatoire pour les industriels et distributeurs d’apposer l’étiquette sur leurs produits (Source : Mangerbouger.fr)
Un système efficace
Le projet de Nutri-Score a été validé et mis en place par le gouvernement dans le but de faciliter la lecture des valeurs nutritionnelles, déjà présentes sur l’étiquette de tous les produits sous forme de tableau.
En effet, le but était réellement de faire gagner du temps au consommateur pendant ses courses, et surtout de se rendre compte dès le premier coup d’œil des produits dits “bons” pour la santé. Il se montre donc très utile pour comparer rapidement les valeurs nutritionnelles de deux produits similaires.
Les Petits Plats d’Arthur sont par exemple tous notés A au Nutri-Score, hormis notre Gâteau tout choco, mais que ne ferait-on pas pour du chocolat?
Quelles limites ?
Derrière les belles valeurs véhiculées par cette démarche, certains éléments seraient à peaufiner pour permettre aux consommateurs d’acheter des produits “réellement bons pour la santé”.
Par exemple, d’après l’organisation Tests Achats, le système de calcul ne prend pas en compte l’usage des additifs alimentaires pourtant très controversés ces dernières années. De plus, il ne valorise pas non plus les produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée. Ainsi, le bio n’apporterait aucun plus en termes de santé vis-à-vis de la notation du Nutri-Score.
Par ailleurs, nos amis végétariens et vegans pourront remarquer qu’il n’y a aucune distinction de faite entre protéines végétales et animales, alors que de plus en plus de publications privilégient les premières aux secondes pour rester en bonne santé (Source : Santé Magazine).
De même, ne bannissez pas trop vite non plus votre huile d’olive extra-vierge, réputée pour ses bienfaits (Source : Santé Magazine), qui ne se verra jamais attribuer une meilleure note que C puisqu’il s’agit d’un produit gras. Pourtant c’est du “bon gras”.
Enfin, contrairement à ce que l’on pourrait penser la première fois que l’on voit le Nutri-Score, il ne remplace aucunement le bon sens ou les conseils d’un ou d’une nutritionniste. Peut-on vraiment espérer avoir une alimentation équilibrée en mangeant des frites surgelées qui affichent pourtant un Nutri-Score A ?
Le Nutri-Score remplira toute sa fonction lorsqu’il servira à comparer rapidement les valeurs nutritionnelles de deux produits similaires, sans avoir à s’immiscer dans les méandres des packagings.